Le capot supérieur du nez a été démonté fin mars et quelle fût notre (mauvaise) surprise de constater une corrosion bien avancée.

Vue générale de la corrosion du nez	Vue de la dégradation par la corrosion intra ou intercristalline et des trous dans la tole, causés par la séparation mécanique.

Nous confions donc les travaux à Thierry Huc début avril, voici son compte-rendu détaillé :

Le décapage laisse effectivement apparaitre une corosion profonde et irrémédiable...La décision est prise : il faut le refaire de A à Z.

06/04 :  le capot est démonté et les pièces sont minutieusement numérotées.

Séparation de la tole et de son cadre.	Numérotation de chaque pièce démontée.

Attache de liaison pivotante, type paumelle, rivetée au capot supérieur, s'emboitant dans un réceptacle du capot inférieur du nez.	Le cadre et l'attache après démontage.

Le capot sera recréé avec des tôles d'aluminium par la technique de formage.

12/04 : direction Lycée Rompsay à la Rochelle, récupération de 6 bigornes de formage. Puis route vers le Lycée Marcel Dassault à Rochefort, pour dépôt des bigornes et mise au point du planning. Ces bigornes ne ferons finalement pas l'affaire...

Mardi17: direction le Lycée Marcel Dassault à Rochefort, avec la tôle alu pour nous en servir d'épure de formage.
Mr Eyere (maître instructeur, spécialité aérostructure) et moi, traçons l'épure de formage du revêtement supérieur du capot de nez.. Mr Eyere se rend à la Sogerma Rochefort mais les travaux de traitements thermiques sur les tôles sont incompatibles avec notre planning et nos moyens humains...cette piste est malheureusement écartée.

Le reste de cette journée est consacrée à la recherche d'une rouleuse anglaise finalement

indispensable pour le projet. On trouve finalement un marteau- pilon au lycée de Pons grâce au concours de Mr Cruette chef de travaux, Mr Danio maitre instructeur chaudronnier, au lycée technique de Pons.

Les essais de formage sont effectués avec Mr Barbier, maitre instructeur chaudronnier.

Après 07h45 de formage au marteau pilon puis au maillet, à deux chaudronniers, le résultat n'est pas probant (photo de droite) la surface n'est pas lisse, le résultat non homogène,  la tôle n'est toujours pas formée, des cloques apparaissent, un gauchissement se crée.

Le formage par marteau-pilon n'est malheurement pas non plus la solution la plus adaptée.

Un ancien choumac sur DC-3, compagnon du tour de france confirmera la technique particulière utilisée à l'époque :  formage par emboutissage des deux toles composant le nez. et l'inadéquation de l'outillage et actuels pour la reproduction de telles pièces.

19/04  : Rencontre avec Mr Lacellerie, maître instructeur en materiaux composites au Lycée Marcel Dassault,  qui propose de faire le nez en matériaux composite. Si cette solution est retenue le nez doit donc être remonté pour servir de moule.

Décision prise de faire le revêtement en matériaux composites, au lycée Marcel Dassault de Rochefort. Nouveau maitre instructeur et nouveaux élèves.	Le futur matériau de notre capot supérieur de nez.

21/04 reconstruction du nez puis réparation du cadre qui est criqué. Les parties trop abimées sont découpées, pour supporter le futur moulage. Puis planage des perçages déformés sur revêtements et cadre, dans mon atelier de choumac.

Les parties trop abimées sont découpées, pour supporter le futur moulage.	Planage des perçages déformés sur revêtements et cadre.

23/04 : Nouvelle présentation du revêtement sur son cadre, morpionnage, ajustage des bords.  Phase de ponçage de l'ancienne peinture, de la corrosion, des imperfections, afin de rendre le plus lisse possible la surface qui sera recouverte d'un moulage en gel coat. Au cours du ponçage, découverte d'une peinture noire mat sous la peinture olive drad.

Nouvelle présentation du revêtement sur son cadre, morpionnage, ajustage des bords.	Phase ponçage de l'ancienne peinture.

27/04  : chez Mr Lacellerie, masticage, rebouchage et rigification en morceau de téflon de la tole qui n'est plus maintenue par rivets.

Rencontre avec le chef du service technique avionique de la Base Aérienne de Cognac, un ancien du DC-3...

Il contacte le chef du service technique avionique à Rochefort qui nous informe de la présence d'un stock de peinture "vert OTAN", proche du vert olive drad de 1944). L'apprêt y est présent aussi.

Ce stock de peinture polyurethane permet de recouvrir le nez et peut-être aussi l'avion entier mais celà reste à confirmer.

En principe le moulage en "gel coat" devrait être prêt pour la 1ere semaine de mai pour début de stratification, ponçage, apprêt et peinture de finition d'ici mi mai.

A suivre...